Cendres d'Art - Requiem
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 ♫ Noyée dans la musique...

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Antonia E. Racine
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Antonia E. Racine


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MessageSujet: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeDim 12 Déc - 18:48

♫ Noyée dans la musique... Iconmozart47 ♫ Noyée dans la musique... Diane4 ♫ Noyée dans la musique... Icon0-1956168
Antonia E. Racine & Maéva Delacroix

    Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes,
    Semblait-il seulement qu'il eût part à mes larmes ?


    La brume et le noir, tout autour. Des ténèbres imaginés, sans doute. Il faisait toujours sombre à Chtonie, car elle était sous la terre, sous la ville. Les lumières constamment allumées, même la nuit, n'empêchait pas le ciel d'être noir. noir comme la nuit. noir comme l'univers. Rien autour d'elle, à part une obscurité sans fin. Il fallait compter ses pas, et éviter de penser à autre chose. Elle avait une canne, bien sûr, et aussi un radar dans la tête. Toutes ces opérations qu'elle avait subie, petite. Toutes ses opérations juste pour rester dans le noir le plus total, sans jamais voir la lumière du jour. Rien qu'une fois, elle n'en attendait pas davantage. Désirer quelque chose qu'on ne connaissait même pas ? Mais quand le monde entier en parle avec tant d'ardeur, la curiosité prend le dessus. Elle aurait aimé... tellement... savoir... ce qu'était le ciel en pleine journée. Ce qu'étaient les étoiles et la lune. La même forme que la poignée lui disait-on ? Antonia ouvrit et poussa la porte d'entrée de l'Opéra. Un Opéra, comme on l'appelait, mais surtout une salle de musique comme une autre. Peu importe. Pas de courant d'air, pas de froid. Le noir et la chaleur étouffante, toujours. Une impression d'être enfermé, prisonnier, étouffé. Elle marchait dans le couloir, et quand les murs s'ouvrir, quand elle arriva, elle le sentit. La robe qu'elle portait ne traînait plus contre le mur, le bruit n'était plus le même. Elle y était. Tant de fois venue dans cette salle, tant de fois écouté le son que faisait son pied à chaque endroit qu'elle le posait, chaque craquement au millimètre carré près. Pas de problème pour tourner parmi les instruments, marcher sur la scène et rejoindre son fauteuil préféré. Sur son épaule, la guitare commençait à lui paraître lourde. Enfin se poser, enfin s'asseoir. La musique n'est pas une thérapie. La musique est un art, rien de plus. Mais la musique semble crier ce que l'on pense, la musique qui nous correspond, a musique qui résume notre vie. Antonia gratta les cordes de sa guitare en une musique qui lui rappelait son geste si lâche.

    - ♫ Mama, I just killed a man. Put a gun against his head, pulled my trigger, now he's dead. Mama, life has just begun, but now I've gone and thrown it all away... ♫

    Larme. Une seule coulait sur sa joue, elle qui n'avait jamais pleuré auparavant. D'un geste, elle l'essuya. Et reprit son morceau, mais plus aucune envie de jouer à présent. La musique qui l'apaisait d'habitude, aujourd'hui, lui rappelait que celui qui lui avait dévoilé ce talent n'était plus. Une autre chanson, peut-être, plus profonde. Cette mort, pas seulement une mort de sa main, pas seulement un meurtre, mais la fin d'une route ou d'un chemin. Il n'y avait plus rien sous ses pas, il y avait du vide. De nouveau le son de la guitare, du fond de la salle cette mélodie, et cette voix faible et douce, teintée d'émotion. Peut-être n'avait-elle jamais chanté aussi bien.

    - ♫ The winner takes it all, the loser has to fall. It's simple and it's plain ! Why should I complain ? ♫



Dernière édition par Antonia E. Racine le Mer 15 Déc - 0:52, édité 1 fois
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Maéva Delacroix
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeLun 13 Déc - 21:41

    Il faisait sombre à Chtonie en même temps rien d'étonnant car elle se situait sous terre, sous la ville, mais la lumière du jour lui manqué un peu même si elle pouvait quelque peu l'apercevoir, être éclairée à la lumière artificielle tout le temps était un peu déprimant.Enfin.
    Maéva venait de finir son cour de piano pour deux de ses élèves et elle était fière car les deux jeunes femmes avaient un certains talent mais elles étaient encore trop jeune pour sans rendre conte.Son cour étant finit, la pianiste sortit de la maison puis elle se mit à marcher tranquillement dans la rue, elle voulait aller à ce fameux opéra. Lorsque que l’horloge de l’église qui se trouvait à quelques mètres de la jeune femme se mit à sonner, elle eu un sursaut. Elle n'avait pas fait attention qu'il était déjà si tard.

    Maéva finit de parcourir le peu de mètre qu’il lui manquait pour atteindre les marches de l’opéra. Elle franchit la porte de l'Opéra et se stoppa dans le hall , la jeune femme était toujours impressionner par la beauté des plafonds et du parqué qui craquait des qu'on marchait dessus, un bruit qui ne la lassait aucunement.
    Elle voulait se rendre dans la salle ou se trouver un magnifique piano à queue noir, car même si elle aimait jouer devant des gens, être applaudit, Maéva aimait aussi joué pour elle, tranquillement. Sans avoir la pression des regards en face d'elle et de savoir qu'elle allait être jugée aprés. Quand elle était seule, c'était la passion avant tout, sans savoir si ce qu'elle faisait pouvait plaire ou non, car du moment qu'elle se faisait plaisir en jouant ,c'était le principal.

    La jeune femme traversa donc le hall, puis pour accéder à sa pièce favorite, elle devait en traverser quelques unes. Elle commença à marché quand elle entendit une mélodie, ce qui la surpris ,vue l'heure elle pensait être seule, mais cet air lui semblait doux et joli, intriguée, elle se dirigea vers ce son qui heureusement était dans le sens de direction de la jeune femme.
    La pianiste arriva devant la salle d'où provenait le son puis elle entendit une voix douce et remplit d'émotion qu'elle reconnue immédiatement, il s'agissait d'Antonia, une jeune artiste.
    Ce qu'elle jouait était magnifique et même si Maéva ne l'aimait pas et que ce sentiment était à son avis réciproque, la jeune femme devait avouer qu'elle avait du talent mais elle était beaucoup trop en colère d'une certaine façon pour le dire de vive voix et puis elle avait sa fierté tout de même. En colère car même si elle avait du talent et sa personne ne pouvait le nier, mais la façon dont elle était parvenue à prendre sa place, lui était insupportable. Que la jeune femme soit meilleure qu'elle, à la limite. Elle savait qu' elle n'était pas la plus doué de toute et d'une certaine manière ça pouvait être rassurent et éviter de tomber dans la lassitude mais les moyens qu'elle avait utilisé, là ne passer pas mais alors pas du tout...
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Antonia E. Racine
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeMar 14 Déc - 17:26

    Ne pas voir... n'empêche pas d'avoir l'ouïe fine. Au contraire, dit-on. Il semblerait qu'une partie défaillante du cerveau soit prise en charge par les autres. Tout le monde sait. Tout le monde a déjà pris des cours de sciences. Naturelles, physiques et technique. Tout le monde sait réparer une voiture et monter un vélo électrique. les jeunes sans travail trouve facilement de quoi faire dans les ateliers de réparations des avions. Facile, facile... pour eux... tous... Mais quand on ne voit pas, que faire ? Jamais pouvoir changer de place un câble électrique. Ou réparer un moteur. Sans se brûler. Sans se couper. Sans se tuer. Perdre la vie, perdre la vue. Si proche dans le son. Si proche dans le sens. Même sonorité. A mettre ensemble dans une chanson, un poème, un rayon de soleil. Antonia n'entend plus sa guitare; elle a arrêté de jouer. Quelqu'un est entré dans l'Opéra. D'abord, peu importe. pas d'attention portée sur l'intruse. Puis rapprochement, pas, de plus en plus fort. Reconnaître les gens aux pas. Savoir qui avance dans le couloir la nuit. Maman, tu viens me faire un bisous ? Et quand elle avance, Antonia le sait. Ou alors Constance, son pas léger, presque volant, pour venir la réveiller, quand elles étaient encore gamines, parce que "papa l'a dit". Dans le silence, reconnaître les voix. Antonia laissa retomber sa main. plus de musique. La silence. Et le pas assuré, fière d'une pianiste célèbre. Connue, plus que connue. Même sa façon de marcher. Plus aucun secret. A part... son regard. Sa taille, la couleur de ses cheveux, la forme de son visage. Elle pouvait toucher, ou on lui avait dit. Mais le regard, unique, singulier. Un seul par personne. Jamais le savoir... pas même le sien. Plus de pas. Un bruit d'arrêt, et des yeux sur elle. Les yeux sur elle, toujours une si agréable douceur.

    - Maéva, bonjour. J'espère que tout va bien ?

    Ironie ? non. Froideur. Pas de bienveillance dans ses mots. Que de la froideur. Pas méchant, pourtant. pas une vraie question non plus. Tout n'allait pas bien. Tout était une belle vie, du soleil et de la musique. Jamais de soleil ici, plus de musique pour elle. Maintenant, Antonia à la tête de l'affiche, toujours continuellement, et Maéva resterait derrière, dans l'ombre. Mais Antonia non plus ne serait jamais dans la lumière. Elle ne voyait pas la lumière. Rien que du noir, partout, tout le temps. Il n'y avait pas de lumière en elle. Très peu... une nouvelle s'était éteinte, et bientôt le noir total, bientôt le vide, le néant, le gouffre sans fin. Et la musique faisait un sol, quelque part où s'arrêter un moment, ne pas tomber plus bas. Seuls des gens qu'on aime nous tire vers le haut. Qui ? Personne qu'Antonia ne pouvait aimer. Presque personne. Et une en moins. Malgré la présence, le souffle humain, elle reprit sa musique, elle jouait The Winner Takes it All mais ne chantait plus. Pas envie de chanter devant elle, pas envie de la voir non plus. Pas d'humeur pour lancer des piques. Pas envie non plus de montrer son humeur. Mais tout ce qu'on voyait sur elle était la même chose qu'il y avait dans ses yeux. Le noir, le noir absolu. Qu'y avait-il d'autre après tout ?

    - Tu le sais sûrement déjà, mais je n'ai pas l'intention de sortir de là ni d'y laisser ma place. Surtout pour toi. Laisse jouer les pros maintenant et va faire un tour avec ton micro dans le métro, ce sera mieux pour toi... Et tu te feras arrêter, et tu seras torturée, et tu mourras. Comme nous tous qui osons sortir l'humanité de ce trou.

    Des mots qui lui échappaient. Pourquoi parler de la ville ? Pourquoi toujours cette image dans son esprit, image qu'elle n'avait pu qu'imaginer puisqu'elle ne voyait rien ? Pourquoi toujours ces cris et ce bruit de la torture ?
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Maéva Delacroix
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeMar 14 Déc - 23:59

    Pour pouvoir accéder à la salle avec le piano la jeune femme devait traversait un certains nombres d'autres salles et elle avait entendu une belle mélodie venant d'Antonia qui était seule dans une des pièces. Antonia avait arrêter de chanter, elle devait avoir remarquer sa présence mais la jeune femme fut surprise qu'elle la reconnaisse alors qu'elle n'avait encore émis aucun mot.

    -Je vais bien, merci.

    La jeune femme répondit poliment à la question ignorent le ton froid de celle-ci. Maéva n'était pas dans le genre à dire des méchancetés gratuitement, surtout quand on ne lui avait rien fait. Antonia elle, l'agressait en lui disant qu'elle n'était pas la bienvenue ici mais au dernière nouvelle l'Opéra était pour tout le monde.

    - Je dois me rendre dans une autre salle et il fallait que je passe par ici et j'ai été intrigué par ta composition c'est tout, mais ne t'inquiète pas, je ne vais t'imposée ma compagnie plus longtemps..

    La jeune femme répliqua sur un ton froid elle aussi, ce n'était pas dans ses habitudes mais ce faire parler comme ça alors qu'elle n'avait rien fait, qu'elle n' avait émis aucun bruit pour ne pas la déranger. Elle n'avait pas était gentille et là elle ne le regrettait pas.

    - Les pros, je te rappelle que j'en suis une aussi et ce n'est pas parceque tu es en haut de l'affiche que tu dois tout te permettre.

    NOn mais là, c'était le pompons, Maéva détestait cette insolence et cette supériorité. Aprés tous, la jeune femme était aussi musicienne et reconnue. Elle était en période de vide mais elle travaillait et la jeune femme contait bien reprendre sa place à la loyale quelque soit le temps que ça prendrait.

    Les derniers mots de la jeune femme lui firent mal et la choqua, mourir,jamais elle ne voudrait ça pour personne, mais elle apparemment, elle voulait qu'elle meure, la jeune femme ne comprenait pas d'où venait toute cette haine. Au dernière nouvelle, elle ne lui avait rien fait si une personne devait en vouloir à quelqu'un c'était bien l'inverse. C'était Antonia qui lui avait pris sa place et non l'inverse. Le comportement de la jeune femme l'a dépassa. Ne voulant pas lui faire le plaisir de savoir qu'elle avait réussit à la blaisser, la jeune femme tourna les talons pour partir, elle avait besoin d'évacuer et le piano lui ferai le plus grand bien.

    - Si jamais c'est ce que tu penses..... Bon je ne vais pas t'insuporté plus longtemps....
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Antonia E. Racine
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeMer 15 Déc - 2:05

    Comprendre. Toujours croire que l'on sait. C'est là la pire des erreurs. On ne sait rien. Non, on ne sait jamais rien. Pour qui sonne le glas ? Pour tous. Nous tous. Eux tous. A un ton froid, une réponse douce. Réchauffer l'âme d'Antonia ? Si l'on pouvait ! Tout ce qu'elle voulait, voir Maéva partir, la belle blonde rayonnante, de vie, de lumière, de magie. Pas d'ombre sur son visage. Même au soleil Antonia était dans l'ombre. Pas de soleil. Pas chez elle, dans son monde, dans son entourage. Chercher à tâtons le rebord d'une vitre, la poignée d'une porte, les cordes de sa guitare. Vérifier avant de jouer qu'elle place bien ses doigts où il faut. Elle reprend sa guitare, elle compte les cordes. C'est rapide, elle le fait à chaque fois. Ses doigts se posent tout seul où il faut. L'habitude. Sa guitare. On lui met un tabouret plus haut, elle perd sa trace. Juste pour un tabouret, tomber dans le plus profond des oublis. L'art à un fil, mais c'est fou le prix du fil. Partir. Maéva et ses yeux, elle peut vite partir. Pourtant, une dernière remarque: une réponse. A elle, lui répondre ? Inutile, dirait-on. Qu'elle n'écoute pas. pourtant, elle entend, elle entend tout. Tout ce qui peut la sauver, entendre d'où vient le danger, entendre le bruit du vent, les ondes de l'air et les frôlements contre le sol. Tout se permettre ? Brusquement, une fausse note. Un bruit strident. Une corde mal frottée. Antonia pose sa guitare. Elle remet son pied à terre. Elle avance. Tout se permettre ? Quoi, par exemple ? Se permettre de marcher dans la rue ? Se permettre de ne pas avoir peur. Elle approche Maéva. Se permettre d'être sûre qu'on la regarde dans les yeux quand elle parle ? Mais ses yeux sont noirs. Pas de regard à l'intérieur, rien que du vide. Le même vide que celui qu'elle aperçoit tant bien que mal tout autour. Qu'est-ce que le vrai vide ? Ou qu'est-ce que le plein ?

    - Moi ? Mais ce serait avec plaisir que je t'obéirai, Maéva. Avec plaisir que je refuserai de tout me permettre. Tu sais pourquoi ? Parce que si un jour, un seul, j'ose espérer au moins me permettre la moindre chose, le plus bête, le plus simple, ne serait-ce qu'avancer librement sans toujours surveiller tout autour de moi, pouvoir marcher la tête haute en rêvant à autre chose, me faire bousculer dans la rue et aussitôt retrouver mon chemin. Voilà ce que j'aimerais pouvoir me permettre. Mais je ne le pourrai jamais, ce n'est pas dans mes capacités physique. Difficile d'imaginer, bien sûr, quand on sait ce que le couleur bleue veut dire.

    Une réaction étrange. Un silence. Une respiration qui se bloque. Qu'a-t-elle compris ? La même réaction que si on venait de lui annoncer sa propre mort. Que si Antonia venait de promettre de l'assassiner. Le même son, celui du souffle coupé, le même que... le sien. A lui. Son souffle qui se perdait dans le vent tandis qu'Antonia courait pour ne pas revenir. Que croyait-elle ? Qu'elle allait partir, la laisser dans un trop plein de lumière, lumière du Paradis ? Elle n'avait pas dû comprendre. Si elle avait été normale, Antonia aurait haussé les épaules. Peu importe l'interprétation. Ce qu'elle avait compris. Mais elle ne hausse pas les épaules. Elle n'a jamais vu quelqu'un le faire. Geste stupide, qu'elle ne connaît pas. Jamais, plus jamais laisser l'un d'eux entre leurs mains. Même elle. Même Maéva. Qu'elle détestait. Ce n'était pas une menace, un conseil. Une vision. Monter à la lumière, mourir. Rester dans le noir, sous la ville. Etre sauvé. Ils ne connaissaient pas Chtonie. Pas encore. Heureusement, dirait-elle... Ou tout serait perdu... pour l'éternité.

    - Ce que je pense, c'est que dans la plus grande haine que je pourrais avoir contre toi, si tu était menacée, et que je pouvais te sauver, même si je risquais de m'y perdre, si j'avais une chance, je le ferais. Pas pour toi, Maéva. Pour la musique. Tu es la seule à pouvoir la reprendre. Tu es la meilleure, après moi.
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeJeu 16 Déc - 23:33

    La jeune femme était entrain de jouer sur sa guitare quand d'un coup elle fit une fausse note, fait exprès pas pour la jeune femme. Antonia posa sa guitare et s'avança doucement vers Maéva qui s'était retournée en entendant la jeune femme reprendre sa guitare, un geste qui surpris quelque peu la pianiste, pourquoi elle s'approchait? Avait- elle dit quelque chose de mal ou de blessant? Sûrement car c'est quand elle avait parler que attitude de son interlocutrice avait changer. Les deux jeune femmes étaient maintenant près l'une de l'autre et Antonia prit la parole pour lui dire qu'elle aimerait bien pouvoir tout ce permettre mais qu'elle ne le pouvais pas et que si elle le faisait ce serait pour pouvoir marcher librement dans la rue et de pouvoir voir ce qui y a autour d'elle.

    Maéva se sentit bête, elle ne savait pas vraiment quoi dire, elle n'avait pas vue les choses de cet angles là, Maéva parlait de la musique et non de la vie de tout les jours mais ce que venait de lui dire la jeune femme la laissa sans voie. C'est vrai qu'elle ne savait pas ce que s'était d'être dans le noir tout le temps mais elle pouvais au moins imaginer à qu'elle point cela pouvait être dure à vivre. C'est peut être aussi l'une des choses qui fait que Maéva admirait la jeune artiste car elle savait faire des choses que même elle en voyant parfaitement bien ne savait pas faire.

    La jeune femme se rappela de la dernière phrase qu'avait prononcée Antonia avant qu'elle ne commence à partir, une phrase qui l'avait blessée. L'avait-elle fait exprès? Maéva n'en savait rien et pour être franche, elle n'en avait rien à faire. Mais les dernière phrases prononçaient par Antonia la touchèrent car elle l'avait dit même si elle la détestait elle ferait tout pour la sauver.

    -Merci

    Un mot stupide. Peut être mais il venait du coeur et était sincère, même si elle ne le faisait pas pour elle en tant que personne mais pour la musique, car elle avait la même passion même si elles ne s'aimaient pas et tout comme Antonia. Maéva ferait tout pour sauver le monde de la musique, quelqu'en soit le prix.Le faite que la jeune femme dise qu'elle aussi étai donne musicienne et qu'elle la santé capable de reprendre la flambeau en cas de besoin lui faisait plaisir, c'était un petit compliment mais il lui faisait plaisir car en ce moment c'était un peu le néant de ce côté là.
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Antonia E. Racine
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeVen 17 Déc - 22:54

    A sa remarque, pas de réponse. Méchanceté dévoilée, quelques mots de trop, et brusquement ! Plus rien. Le silence, l'envie de fuir, de se cacher, le besoin de quitter le lieu du pardon. Là où on attend quelque chose, des excuses, celles-ci qui ne parviendront jamais à destination. Le sentiment de honte: se voir comme autrui nous voit. Voilà de quoi il s'agit. Se voir dans une glace, voir qui on est vraiment. Un objet que l'on peut dévisager et manipuler et toucher. Comment connaître la honte quand on n'est pas capable de se voir soi-même ? Comment comprendre les sentiments des autres quand on n'est pas sûrs des siens ? Antonia ne se voit pas dans le miroir. Elle retourne sur ses pas, et elle essaie d'imaginer le visage de Maéva. On dit que l'on rougit. Cette phrase, qu'elle entend, quand elle demande à quelqu'un de venir lui lire une histoire. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Pour rougir et pâlir, encore faut-il voir. Pour rougir et pâlir, peut-être savoir ce que cela veut dire. Rougit-elle ? Pâlit-elle ? Parfois, sans le savoir. Est-ce cette sensation de se vider de son sang, ou de chaleur dans le visage ? Pourquoi les autres rient-ils dans ce cas ? Nos sentiments dévoilés au grand jour. Pour eux seulement. Pour eux qui savent quelle est la couleur du blanc et la lumière du rouge. Pour eux qui savent utiliser leurs yeux et les porter sur les défauts des autres. Voilà le sentiment de honte. Voilà ce qu'il est: voir. Suffit-il de voir ? Pour tout ressentir ? Jamais Antonia ne pourrait se sentir mal des gens qui rient d'elle. Jamais, pourquoi jamais ? Pas dans les cas où elle ferait un mouvement maladroit. Tout le monde trouve cela normal. Normal, toujours normal. Elle casse un verre, mais c'est normal. Elle trébuche sur une marche, mais c'est normal. Alors qu'un autre, ils rient. Croient-ils qu'elle veut ce traitement ? Elle voudrait connaître les sentiments humains, les vrais. Même les mauvais, même les tristes - mais eux, elle les connaît ! Maéva ne dit rien. Non, Antonia ne peut rien se permettre, pas même avoir honte. Seulement s'entendre dire une bêtise, peut-être, peut-être faire sourire, et croire que le monde s'intéresse à elle. Pas à ses doigts ou à sa voix. Maéva n'a rien dit. Elle précise:

    - Tu n'y pensais pas. Je comprends. Tu sais, je me doute que personne n'y pense jamais. C'est rentré dans votre langue, d'insulter les autres, de les critiquer, de s'énerver bêtement contre eux. Si vous pensiez à ce que vous dites, pourtant... Est-ce qu'on n'est pas là pour l'art ? J'aime la littérature. Peut-être même que je la préfère à la musique, tu vois. Mais je ne sais pas lire.

    Le remerciement n'est bon que lorsqu'on ne l'attend pas. Pourquoi être si heureux d'entendre "merci" de quelqu'un à qui l'on vient d'offrir quelque chose ? Pour quoi toutes ces formules ? politesse... manipulations. Tous dans le même moule. Tous faire pareil. Tous être polis, politesse forcée, polis comme les pierres que l'on frotte pour que toutes soient parfaites, sans leur demander leur avis. Antonia déteste les formes de politesse. Inutiles: inutiles et aliénantes. Pas d'orgueil dans le silence. Du réalisme. Pas besoin de plus. L'honnêteté et la franchise, voilà ce qui manque. La vérité qui blesse, toujours la vérité, mais le mensonge ? Ne blesse-t-il pas aussi ? Mais celui-ci est le bienvenue. Ce merci du fond de la gorge, depuis le coeur. Ce son si agréable et tremblant, presque une déclaration. Fidélité et vérité. Un vrai remerciement. Que répondre à cela ? "Je t'en prie". "De rien". Oui, voilà qui éclaire tout. Merci, de rien. On ne dit jamais merci pour quelque chose. De vide sous l'apparence. Je t'en prie. Bien sûr, tu dois dire merci c'est la politesse. Rien que mon geste te l'ordonne. Pour Antonia, seulement hocher la tête. Et elle part reprendre sa guitare et jouer un court instant.

    - Tu as le droit de rester là et de jouer si tu veux, je ne te vire pas. Mais ta présence m'est tout à fait insupportable et ce n'est pas près de changer, quoiqu'il en soit.
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeJeu 23 Déc - 0:05

    Le compliment d'Antonia lui fit plaisir même si il était sûrement indirect, c'est vrai les deux jeunes femmes ne s'aimaient pas mais au moins elle avait assez confiance au talent de l'autre pour savoir qu'en cas de problème l'une comme l'autre pourraient prendre le relais. La jeune femme avait raison le plus important était de faire vivre la musique par tous le moyens dont ils disposaient et certes il n'y en avait pas beaucoup mais la musique ne devait jamais disparaître où ça serait vraiment tragique.
    Maéva ne se voyait pas vivre un jour sans musique, sans composer ou même sans apprendre sa passion à d'autres personnes comme elle avait fait le matin même. La musique, ou l'Art en général car la jeune femme aimait aussi la lecture ou la peinture même si elle était moins doué pour peintre que pour jouer au piano.
    C'est vrai la jeune femme avait raison les gens parlaient sans se rendre forcement conte de l'impact de leur paroles et Maéva aurait dù y penser. Les gens parlaient trop vite sans prendre conscience que la porter de certaine de leur parole. Antonia ne vivait pas de la même manière que la plupart des gens et pourtant elle faisait de son mieux pour surmonter les difficultés de la vie en plus de son handicap, déjà que la vie n'était pas simple pour la pianiste alors pour la jeune femme.Maéva se demandait comment elle faisait tout les jours car même avec des repères cela ne devait pas être facile.

    - Je n'ai pas dit ça dans le but de t'insulter, crois moi. Je ne sais pas ce que tu vis mais j'imagine que ça doit être difficile étant donné que moi j'ai déjà du mal.

    Antonia reprit sa guitare pour jouer quelques accords puis elle s'arrêta pour regarder de nouveau la jeune femme. Elle lui dit qu'elle pouvait rester jouer si elle le voulait, mais qu'elle n'était pas la bienvenue. La jeune femme le savait très bien et elle ne voulait déranger la jeune compositrice qui était là avant elle.

    - Merci pour ta proposition Antonia, mais je vais te laisser composer au calme et je vais aller rejoindre l'autre salle pour jouer un peu, du moins essayer.

    L'heure était déjà bien avancée et Maéva ne devrait pas trop tarder à rentrer mais elle voulait absolument jouer avant pour se détendre et évacuer toutes les pressions qu'elle avait.
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Antonia E. Racine
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeJeu 23 Déc - 2:54

    Maéva partait. Oui. Parfois, des envies de se torturer, de s'arracher les cheveux, d'être cruelles. Parfois, un besoin de sentir la colère dans la voix de l'autre et de lui cracher au visage. Obscurité de plus en plus grande. même pour quelqu'un que l'on déteste. Présence, lumière. Solitude : ombre. Rester seule ici, comme en arrivant. L'ombre... quoi de plus que l'opposé de la lumière ? Il ne fait pas plus sombre, dans cette pièce. Il ne fait pas plus sombre dans ces yeux. Pas plus de vide qu'avant, en arrivant. Antonia lève la tête. Non, le même noir, toujours. Pas de noir plus noir que noir. La noir, l'impression qu'il nous reste quand la lumière est partie. Rien de plus. Du marron foncé peut-être lorsqu'elle était entrée dans l'opéra. Du gris quand elle avait sentie une présence, même ennemie, une présence où s'appuyer si elle tombait. Et maintenant... Maintenant le marron revient, mais par contraste avec le gris, on dirait du noir. La voilà, la vie ! Du marron et du gris. A quoi cela ressemble ? Elle ne connaît pas. Ni l'un ni l'autre. Ni le bleu, ni le rouge, ni le vert. Sa maman aimait le jaune. Qu'est-ce, maman, le jaune ? Et sa sœur ? Jamais demandé. Ne veut pas savoir. Ne l'intéresse pas. Et elle, sa couleur préféré ? volonté de pouvoir avoir une couleur préféré. Que dit-on généralement ? Rouge le sang, bleu le ciel, vertes les forêts. Les forêts n'existent presque plus. Jaune le soleil, marron la boue, orange, violet... Rien d'orange et violet. Rien. Pourquoi ?

    - J'aime le violet... Je crois. Est-ce que tu pourrais me trouver un autocollant violet pour ma guitare ? Une fleur, quelque chose comme ça... Ce que tu veux, je m'en fiche. Je veux du violet.

    Le violet, elle alors. Et sa demande tombant comme un cheveux sur la soupe. pourquoi parler de cela maintenant ? Dans le fond, tout au fond, dans le gouffre de son esprit, peut-être pour ne pas rester seule. Ne pas la laisser partir. Mais il faut. D'autres occupations, à ce moment. Pour Antonia. Non, elle n'a cure de ce que pourrait vouloir faire Maéva. Pas son affaire. Les autres, en général, aucun intérêt. Elle seule, elle, déjà assez difficile. Beaucoup trop difficile. Tellement qu'elle ne se suffit pas à elle-même. Elle cherche, de l'aide, tout le temps... elle ne trouve pas. Elle a besoin des autres. Vérité qui blesse. Non, plus. Vérité qui la brûle. Elle ne veut pas des autres. Mais ils sont là. Ils donnent le gris. Elle n'aime pas le marron foncé. Trop foncé. Trop pour elle. Elle va bientôt partir. L'air trop lourd, trop chargé pour elle. Besoin de quitter cette pièce et l'opéra. Et elle entend trop. La musique, l'autre côté du mur. Les pas. Entendre le piano, ne plus jouer. Tant pis. Voulait-elle répéter, au début ? Non. Chasser cette image. Lui. Chasser ses souvenirs. Plus besoin maintenant. La haine peut revenir et la dévorer. Avec les douleurs.

    - Amuse-toi bien au piano. Fais mieux que la dernière fois.
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Maéva Delacroix
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitimeMar 28 Déc - 23:59

    La jeune pianiste fut surprise par la demande de la jeune femme, pourquoi elle lui demanda à elle, alors qu'elles n'étaient pas les meilleures amies du monde mais elle accepta avec joie, c'est vrai trouver un autocollant pour sa guitare ne devrait pas être compliqué et si ça faisait plaisir à la jeune femme. Pourquoi le violet? Maéva ne le savait pas. Peut être parce que c'était la couleur qui lui parlait le plus ou qui lui donnait le plus de sensation. C'est vrai tout le monde avait une couleur favorite, celle de Maéva était le bleue, pourquoi car c'était une couleur qui était vive et qui la mettait de bonne humeur, elle avait toujours quelques chose de bleu sur elle, que se soit un habit ou un bijou. Elle aimait aussi le noir, une couleur beaucoup plus sombre mais qu'elle aimait porter.

    - Du violet... C'est une très belle couleur, crois-moi. Elle t'irait très bien, si tu la portait. Demain, j'irai te cherché un autocollant en essayant de pouvoir de trouver une fleur. Par contre, tu sera chez toi demain pour que je puisse te le porter.

    La jeune femme était sur le point de quitter la pièce pour pouvoir aller jouer un peu de piano avant de devoir rentrer chez elle. La dernière phrase d'Antonia la fit s'arrêter, la jeune femme émit un petit sourire, la jeune femme lui parlait de nouveau comme avant, elles étaient toutes les deux rivales, il ne fallait pas l'oublier. Entre haine et reconnaissance du talent de l'autre, voilà comment était la relation entre les deux jeunes femmes. Cette haine, allait-elle finir un jour? Allaient-elles arrêter de se blesser, un jour? Maéva ne le savait pas pour le moment, c'était comme ça. S'amuser, bien sur que Maéva allait s'amuser, la musique était faite pour ça, pour pouvoir s'évader et rêver. Faire mieux que la dernière fois, il y avait intérêt car sa dernière prestation n'avait pas été des meilleures mais pour se soir la jeune femme n'avait que faire des impressions des autres. La jeune pianiste , ce soir jouait pour elle et seulement pour elle et ça allait faire un moment qu'elle n'avait pas eue cette liberté de jouer uniquement pour elle, sans public pour l'écouter et pour la juger.

    - Ne t'inquiète pas, je compte bien m'amuser et faire mieux que la dernière fois. Bonne soirée Antonia.

    Maéva finit enfin par quitter la pièce et elle commença à se diriger vers une autre pièce ou se trouver le piano de l'Opéra qu'elle aimait temps. Pourquoi, celui là, elle en savait rien un signe du destin peut être?
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MessageSujet: Re: ♫ Noyée dans la musique...   ♫ Noyée dans la musique... Icon_minitime

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